35 mares creusées au cours des deux dernières semaines
- Parc national de la Vallée de la Semois
- 29 août
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Dernière mise à jour : 25 sept.
88 mares forestières seront creusées ou restaurées sur le territoire du Parc national d'ici au mois de juin 2026. Après des mois de préparation et d'obtention des différents permis, les travaux ont commencé à la mi-août. En l'espace de 2 semaines, ce sont pas moins de 35 mares qui ont déjà été creusées.

Les mares forestières jouent un rôle essentiel dans nos écosystèmes. Ces zones humides temporaires ou permanentes, au cœur des massifs boisés, sont en effet indispensables pour les amphibiens ou les libellules mais aussi pour de nombreuses espèces végétales spécialisées.

Pour certaines espèces animales, les mares sont des sites de reproduction. Pour d'autres, elles constituent des sources de nourriture et d'eau ou leur permettent de se dissimuler. Enfin, les mares participent à la régulation de l’humidité ambiante, à la dynamique forestière et au bon fonctionnement des écosystèmes.
Choisir les sites avec soin
Sur le territoire du Parc national, de nombreuses mares forestières sont déjà présentes. Certaines, non entretenues, ont toutefois tendance à se reboucher naturellement avec le dépôt progressif de matières organiques (feuilles, etc.). Il faut donc veiller à restaurer ces mares en voie de disparition, tout en creusant de nouvelles mares afin de constituer une trame bleue riche, permettant l'épanouissement de différentes espèces animales et végétales.

Afin de s’assurer que ces nouvelles mares soient en eau au moins une partie de l’année, le choix des sites est primordial ! Il s’agit de repérer des zones naturellement humides, où de petits suintements permettent à l’eau de ruisseler vers la mare. La présence d'un sol très argileux est un autre critère important, car l'argile forme une couche imperméable dans le fond de la mare, empêchant l'infiltration de l'eau.
Pour identifier de tels endroits au cœur de nos forêts, la collaboration avec le DNF est dès lors essentielle. Après avoir effectué de premiers repérages, plusieurs autres passages ont été réalisés au cours de l’année afin de s’assurer que les zones repérées n’abritaient pas de plantes protégées ou particulièrement sensibles qui risqueraient d’être détruites lors des travaux.
Des travaux après la période de reproduction
Une fois les diverses autorisations requises obtenues, les travaux ont pu commencer mi-août, après la période de reproduction des amphibiens. Les mares sont creusées avec des pentes douces et de larges berges. Les terres retirées sont utilisées pour construire les berges ou étalées à proximité, à des endroits où elles ne risquent pas de se faire emporter par de fortes pluies.

Afin de limiter les dégâts sur les sols forestiers, les mares sont réalisées à la période sèche. Il faudra donc parfois attendre quelques mois pour qu’elles se remplissent naturellement d’eau.
Depuis le début des travaux, 35 mares ont été creusées et ces travaux vont se poursuivre jusqu'à la fin de la période sèche, pour atteindre les 88 mares visées dans notre plan d'actions.